Une enquête conduite par le Commissariat général au développement durable (CGDD) démontre que la consommation d’énergie des logements diminue. Mais l’amélioration de l’efficacité énergétique du parc résidentiel n’est pas encore à la hauteur des objectifs annoncés.
Une baisse modeste mais pas anodine
L’étude menée par le CGDD porte sur la période 2000-2015, un temps suffisamment long pour observer une tendance inscrite dans la durée. Si le chiffre de 0,1% de baisse annuelle de la consommation totale des logements semble bien modeste, il est à pondérer par d’autres données comme l’augmentation du nombre d’habitants et de logements et donc d’une superficie globale du parc résidentiel en constante augmentation.
Ainsi, rapportée au mètre carré, la diminution de la consommation d’énergie est en réalité de 1,4% par an.
Une démonstration des bonnes orientations politiques
Cette enquête permet également de vérifier l’efficacité des mesures incitatives ou contraignantes mises en place en France durant cette période.
La volonté politique de déployer une réglementation adaptée aux objectifs fixés dans les accords internationaux (protocole de Kyoto, COP21) ou les lois nationales (loi pour la transition énergétique et la croissance verte) s’est notamment traduite par l’instauration du DPE obligatoire pour les ventes et les locations, le développement d’une réglementation thermique plus exigeante (RT2005, RT2012 et RT2018) ou encore des aides à la rénovation énergétique (CITE).
Mais des résultats encore insuffisants
Même s’il faut tenir compte de l’apport de nouvelles sources d’approvisionnement moins polluantes (énergie éolienne, énergie solaire, etc.), l’atteinte des objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) par les logements n’est pas encore acquise.
Avec une baisse annuelle de 0,1%, l’engagement de diminuer du tiers, voire de la moitié, les émissions de GES en 2050 ne pourra être rempli. Il est donc urgent d’accentuer les efforts en matière d’exigences d’efficacité énergétique aussi bien pour les constructions et les rénovations qu’en termes d’équipements.
Par ailleurs, il est capital de poursuivre le renouvèlement des sources d’approvisionnement.